Publié le 25 Octobre 2018

Dimanche matin, il faudra vous lever à 3h pour mettre l'heure d'hiver. Il sera alors 2h. N'oubliez pas de retarder vos montres et de profiter du plus long week-end de l'année ! 
Nous vivons un des derniers changements d'heure. L'Europe a voté pour sa disparition. Il va falloir trancher. Chaque pays sera libre de choisir son heure (heure dite d'hiver, TU+1 par rapport au soleil ; ou heure dite d'été, TU+2 par rapport au soleil) mais Bruxelles espère que les pays seront intelligents pour s'harmoniser. En d'autres termes, il est probable que l'on s'oriente vers un choix commun par fuseau horaire. Et que donc, tous les pays s'harmonisent dans la zone GMT+1.

En rouge, les nombreux pays de la zone GMT+1 (source Wikiland)

En rouge, les nombreux pays de la zone GMT+1 (source Wikiland)

Le choix définitif fait beaucoup parler et, si majoritairement les gens sont pour conserver l'heure actuelle d'été (TU+2), bien entendu, cette opinion n'est pas unanime. Chacun a évidemment le droit d'avoir son avis mais je me suis amusé à un petit comparatif. Il en ressort que le choix TU+2 est de loin le plus logique. Les arguments des "pro TU+1" ne peuvent être que des arguments personnels (généralement des lève-très-tôt) et surtout pas des généralités du style "on est déjà décalé d'une heure avec le soleil". Que veut dire le décalage ? Le décalage de quoi ? Au contraire, ne vaut-il mieux pas un sommeil calé sur la nuit à chaque fois que c'est possible ?

Car l'être humain ne vit pas sur l'heure solaire. Midi est loin d'être le milieu de la journée. L'homme se lève le plus tard possible pour aller au travail. S'il a des activités dans la semaine, il les fait plutôt le soir et pas le matin avant d'aller bosser. Et les week-end, les jours de vacances, il prolonge ses soirées, invite ses amis à manger le soir et pas au petit déjeuner...

Je me suis calé sur huit heures de sommeil qui peuvent être considérées comme une moyenne. J'ai considéré en moyenne un lever à 7h du matin et un coucher à 23h (ce qui place le milieu de la journée à 15h... TU+3...). Rien que là, on devine le côté mieux calé de l'heure TU+2...

J'ai pris plusieurs villes pour comparer. Bourges en tant que centre de la France. Brest pour les extrêmes et au bénéfice des "pro TU+1". Nice pour contrecarrer. Enfin Munich comme hypothétique centre de la zone GMT+1 en cas d'harmonisation obligatoire.

J'ai noté l'heure des levers et coucher de soleil dans ces quatre villes (application Daylight, vraiment bien faite au passage) en arrondissant au quart d'heure le plus proche pour plus de clarté. La colonne "nuit" (ou "jour" ou "nuit/jour") indique le temps de nuit (avant/après le lever/coucher du soleil) ou de jour (après le lever du soleil) passé hors sommeil le matin ou le soir.

Derniers (?) changements d'heure ?

On constate que même avec le TU+2, on s'endort partout après le coucher du soleil. Et hormis l'été, on limite le temps passé à dormir le matin alors que le soleil est levé. Dans le cas contraire, c'est la catastrophe. L'hiver, Munich passerait 6h15 dans la nuit le soir (alors que dans le même temps, le soleil serait levé 2h45 avant ses habitants l'été). La situation n'est guère plus réjouissante pour Nice. Imaginez la Côte-d'Azur en plein pic de vacances (j'ai pris le 31 juillet comme date médiane) avec le coucher de soleil à 20h ! Les professionnels du tourisme apprécieront. Et je vous passe le cas des alpinistes (ok nous sommes rares et ne faisons pas le poids), devant se lever pour être avant 5h sur des pentes de neige orientées est !

Le cas extrême reste la Bretagne en hiver. Franchement, même avec TU+2, cela donne 3h de nuit le matin à Noël vs 4h30 le soir. Pas si pire. Je suis sûr qu'ils sont nombreux à préférer profiter de la lumière du soir plutôt que celle du matin.

En conclusion : pour trois Bretons qui n'auront pas envie de partir de nuit au boulot durant deux mois de l'année on va conserver l'heure actuelle d'hiver pour la moitié de l'Europe ??? Non mais. Allez, vivement ce TU+2 365 jours sur 365 !!!

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Rédigé par lta38

Publié dans #humeur

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Publié le 24 Octobre 2018

Oh la belle étape ! Elle commence pour moi à sept heures du matin. Je place quelques bûches dans le poêle dont profiteront les filles une heure plus tard à leur lever, ainsi que l'équipe sympathique de quatre hollandais qui découvrent le secteur. Quant à l'autre petite famille iséroise avec qui nous avons partagé le dortoir, ce sera juste après mon départ car ils ont une belle étape pour rejoindre le refuge de la dent de Parrachée dans leur tour des glaciers de la Vanoise avec leurs deux enfants dont une fille de sept ans.
Je pars immédiatement faire le lever de soleil aux lacs de l'Arpont. Le glacier éponyme recule à vitesse grand V...

Aux lacs de l'Arpont. 8h15
Aux lacs de l'Arpont. 8h15

Aux lacs de l'Arpont. 8h15

La suite commence par une partie en montée jusqu'à une longue traversée vers les petits lacs des Lozières. Assurément un de beaux endroits de la balade. En été, il y aurait sûrement foule, à juste titre. Aujourd'hui, nous ne croiserons que deux randonneurs. L'eau reste omniprésente. Malgré la sécheresse historique et le recul glaciaire important, les ruisseaux jalonnent cette traversée. Ils nous dispensent de porter le précieux liquide. La gourde-filtre Katadyn Be Free trouve toute son utilité.
Un gypaète adulte vient passer pile au-dessus de nous. Magnifique ! Le 70-200 est, à cet instant, dans le sac à dos. Inutile de tenter une photo au grand-angle et pas le temps de changer de matériel !

Une des nombreuses traversées de ruisseaux

Une des nombreuses traversées de ruisseaux

Les glaciers paraissent proches... au téléobjectif
Les glaciers paraissent proches... au téléobjectif
Les glaciers paraissent proches... au téléobjectif

Les glaciers paraissent proches... au téléobjectif

Aux lacs des Lozières
Aux lacs des Lozières

Aux lacs des Lozières

Après cette traversée ponctuée de montées et descentes très "roulantes", il faut rejoindre le lit du Doron par une descente plus importante. On retrouve les chemins d'alpage qui permettent aux propriétaires terriens de rejoindre leurs chalets. fort heureusement, nous sommes au coeur de la zone centrale du parc de la Vanoise et cette circulation reste confidentielle. Les près de quatre-cents mètres de dénivelé pour remonter au plan du Lac passent comme une lettre à la Poste. Il faut dire que le sentier est bien tracé et d'une inclinaison modeste. Nous parvenons au refuge en milieu d'après-midi. L'idée de départ était d'y dormir puis de prendre tranquillement la matinée du lendemain pour redescendre à Termignon. Nous nous installons. C'est la pause. Les filles profitent de jouer simplement dans la nature.

Dans la remontée sur le plan du Lac
Dans la remontée sur le plan du Lac

Dans la remontée sur le plan du Lac

Farniente au plan du Lac
Farniente au plan du Lac

Farniente au plan du Lac

Le repas du soir est pris au coin du feu. Avec le ciel rougeoyant sur la dent Parrachée. 19h30, la pleine lune éclaire les glaciers. L'envie est forte d'une petite marche nocturne. C'est décidé ; le retour se fera ce soir. La marche sur la piste ne pose aucun problème sans allumer la frontale. C'est même fort agréable. Nous descendons en discutant tranquillement tous les quatre. A l'oratoire Saint-Antoine, l'option "express" est envisagée : le genou de Val tire trop pour descendre par le sentier dit "via alpina" après cette journée. Et descendre par la route est longuet. Il est convenu que les filles, afin de ne pas se refroidir, descendront par la route et bibi par le sentier en mode rapide, après s'être délesté du sac. Vingt minutes plus tard, je suis au pont du Châtelard et remonte en voiture récupérer tout le monde sur la route de Bellecombe, au niveau du Suffet. Une option intéressante à connaitre si on est un peu limite en termes de dénivelé. Notamment dans le sens contraire : après être redescendu au pont du Châtelard depuis l'Arpont, un esclave entraîné peut remonter chercher le véhicule sur la route de Bellecombe.

Juste après le coucher du soleil, depuis le plan du Lac
Juste après le coucher du soleil, depuis le plan du Lac
Juste après le coucher du soleil, depuis le plan du Lac
Juste après le coucher du soleil, depuis le plan du Lac

Juste après le coucher du soleil, depuis le plan du Lac

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Rédigé par lta38

Publié dans #randonnée sportive

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Publié le 23 Octobre 2018

Première journée d'un "petit" tour de trois jours en famille. Départ à la mi-journée après pique-nique sur la table prévue à cet effet au parking du pont du Châtelard et mille mètres de dénivelé d'une seule traite pour atteindre le refuge de l'Arpont. Bravo aux filles qui ont très bien marché, surtout dans la première partie très raide jusqu'au entier balcon : 750 mètres où pas une minute ne pinaille. Au niveau de l'intersection, les moutons sont encore là. A tout ceux qui clament l'entretien (indispensable...) des montagnes par les troupeaux, je les encourage à venir faire un tour à cet endroit précis : des millions de crottes, plus un brin d'herbe au sol. Bref, un désastre. Des troupeaux de quelques dizaines de moutons intelligemment répartis, je dis pas mais là... Même constat chez des amis sur les troupeaux de plusieurs milliers de têtes du Mercantour avec le massacre de l'alpage du Lauzanier... Petite parenthèse terminée.

Nous arrivons au refuge au milieu de l'après-midi, de quoi laisser du temps au farniente, aux jeux et à l'organisation de la soirée. Le secteur passe assez vite à l'ombre et la fraîcheur s'installe. Heureusement, le refuge est pourvu d'un poêle très efficace et généreusement alimenté en bois. Nous n'avons pas eu à en utiliser beaucoup car la petite pièce chauffe vite. Un bon point. Les dortoirs sont en excellent état. Dommage qu'il y ait encore des antiques couvertures (qui grattent). Le nouveau bâtiment (fermé en hiver au niveau de la pièce principale) s'intègre très bien dans le paysage : il mélange moderne et traditionnel avec son doublage pierre typique et son toit-terrasse. Sa courbure épouse celle du terrain.

Coucher tôt ; demain belle journée en perspective avec de la distance.

Aperçus de la montée à différents étages
Aperçus de la montée à différents étages
Aperçus de la montée à différents étages

Aperçus de la montée à différents étages

Les dortoirs

Les dortoirs

Beau ciel du soir

Beau ciel du soir

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Rédigé par lta38

Publié dans #randonnée sportive, #nuitée

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Publié le 22 Octobre 2018

Certains pensaient il y a plusieurs années que l'ouverture de voies dans les Alpes était globalement terminée. Certes, les éperons, les faces les plus marquants ont été gravis. Mais on constate que non seulement on continue d'ouvrir, mais en plus, en nombre conséquent. Et avec parfois de très bonnes surprises comme cette facette du Gerbier en Vercors où la voie des Plombardiers de Fara, délaissée et fort peu équipée, cohabite désormais avec trois nouvelles voies modernes de grande classe, signées Bruno Béatrix, Christian Chillet. C'est une voie ouverte exclusivement par ce dernier qui sera aujourd'hui notre objectif. Ayant peu grimpé l'un et l'autre ces derniers temps, on choisit un itinéraire centré sur le 6b et ce sera une excellente surprise. Un grand bravo à l'ouvreur qui a su trouver une ligne de grande classe et qui l'a intelligemment équipée : nous n'avons rien rajouté. Tous les points sont très bien placés et les sections dites aérées ne présentent aucun piège. Super travail Chichi ! Et sans vouloir relancer la polémique, juste une petite remarque en passant. Cette voie est désormais sur c2c. C'est une bonne chose pour la communauté. Et la source est citée. C'est bien. Chacun va pouvoir faire ses propres commentaires dans les compte-rendus. Par contre, pourquoi l'avoir décrite longueur par longueur ? D'abord, l'intérêt est limité car une fois dans la voie, il suffit de suivre les plaquettes (à la limite, deux mots pour les deux jonctions sur vires et c'est tout), mais surtout, il suffisait de mettre le lien (ce qui a été fait) sur le site de l'ouvreur. Ce faisant, on a la même information, les précisions peuvent être données par chacun dans les compte-rendus et l'ouvreur n'a pas l'impression qu'on lui "récupère" sa rédaction. A méditer pour de prochaines nouvelles voies. En attendant, le topo original (qui suffit et est vraiment bien fait) est ici.

Commentaires personnels :
- L1 : 5b ou 5c : très belle à trous, rare pour un tel niveau
- L2 : 6a. Un peu péteux au départ. Grande envolée
- L3 : 6b. Magnifique, à trous !
- L4 : 6a/b. Un pas retors
- L5 : 6b. Longue !
- L6 : 6c. Péteux avant un pas vraiment technique puis surplomb athlétique.

- L7 : 6b/b+ Majeure. Surplomb à bacs puis trous techniques à placement
- L8 : 5c. Courte mais sympa
- L9 : 6a. Un pas

Matériel : corde 50 m simple, 14 dégaines. 

Approche, descente (2x45 min) tout à pied. Voir l'excellent topo de Christian.

Dans l'ordre : L3, L4, L7, L8
Dans l'ordre : L3, L4, L7, L8
Dans l'ordre : L3, L4, L7, L8
Dans l'ordre : L3, L4, L7, L8

Dans l'ordre : L3, L4, L7, L8

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Rédigé par lta38

Publié dans #escalade-alpi

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Publié le 21 Octobre 2018

Un moment que je n'étais pas revenu sur ce sommet en mode "baskets". Automne 2014 pour être précis. Ce matin, j'avais "juste" envie de m'extirper de cette mer de nuages qui stagne en vallées et de prendre de la hauteur. Ca sent enfin l'automne avec les premières gelées, un peu de vent rafraichissant au sommet.
Parti de nuit du Collet d'Allevard, je monte par les Plagnes puis le col de Claran (je déteste au plus haut point le sentier de l'arête de l'Evêque qui traverse vers la pierre du Carré, tout en dévers, étroit, chaotique). Le plus rapide après expérimentation de toutes les solutions, est, de loin, la montée par la piste de ski "Cembro") jusqu'à la cabane de feu le téléski du Soleil puis le sentier qui traverse sous les Plagnes en légère descente.

Une fois au sommet atteint sans courir en 1h45, je décide de poursuivre vers le sud jusqu'au col de la Bourbière puis le refuge des Férices. Hors sentier, la première partie est plutôt agréable. En revanche, la portion entre le col et le replat vers 2100 m est vraiment infâme. Je ne l'avais faite qu'une seule fois en mode "sec" et dans le sens de la montée ce qui est moins problématique. Là, avec tous ces blocs instables, on est obligé d'être sur ses gardes toute la descente et pour faire 200 m de dénivelé, on met du temps. Ensuite, on retrouve une sente de mieux en mieux marquée.
Poursuite vers le bas dans le Bens jusqu'à pré Nouveau puis le GR qui remonte au col de Claran. Une jolie boucle, de longueur équivalente à celle qui part du Gleyzin, monte au col du Vay puis descend le Veyton et revient par le Praillet depuis le plan de l'Ours. Dans les deux cas, sans doute le moins ingrat pour visiter le haut Bens ou le haut Veyton sans se farcir les interminables pistes forestières inférieures (interdites aux véhicules).

Lever du jour vers le col du Golet

Lever du jour vers le col du Golet

Sommet du Grand Charnier

Sommet du Grand Charnier

Givre vers le col de la Bourbière

Givre vers le col de la Bourbière

Haut Bens vers 2100 m

Haut Bens vers 2100 m

Le Grand Miceau juste avant d'arriver au "refuge" des Férices

Le Grand Miceau juste avant d'arriver au "refuge" des Férices

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Rédigé par lta38

Publié dans #randonnée sportive

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